Centrafrique : la France dans la bataille



Depuis hier, la France ne se contente plus d'assurer la sécurité de ses ressortissants. L'armée française est en effet directement intervenue aux côtés de la Garde du Président. Plusieurs troupes ont ainsi été envoyées autour de la radio nationale, du palais et de la résidence du président Ange-Félix Patassé, menacés par les mutins. Dans le même temps, des avions et des hélicoptères militaires survolaient Bangui et les positions des rebelles. Deux soldats français ont été blessés au cours de ces opérations qui ont tenu en échec les assaillants. Assaillants parmi lesquels neuf personnes auraient été tuées. A Paris, on explique qu'il s'agit là d'une opération de "réduction des mutins", afin de "maintenir le système démocratique" dans le pays. Au Centrafrique, en effet, la situation se dégrade de jour en jour. On parle maintenant de véritable insurrection.

Les négociations d'hier ont malheureusement vite tourné à l'échec. Les mutins demandaient le limogeage du commandant de la Garde présidentielle, le colonel François Njeder. Refus catégorique de la part d'Ange-Félix Patassé. Les rebelles s'attaquent alors à la radio nationale, intensifiant ainsi les combats. Hier soir, un couvre-feu a même été décrété par le Président "sur l'ensemble du territoire".

Devant une telle confusion, les opérations de rapatriement des ressortissants étrangers ont passé la vitesse supérieure. Jacques Godfrain, le ministre de la Coopération, a ainsi exhorté tous ceux "dont la présence n'est pas indispensable" à quitter le Centrafrique. Un avion militaire a ainsi atterri tôt ce matin à Roissy, avec 170 passagers à son bord, contraints de tout abandonner sur place. Quatre autres vols étaient prévus aujourd'hui.

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